Glossaire

A

Ane
Pièce de bois placée selon la pente d’un comble, et destinée à supporter une panne lorsque celle-ci doit être interrompue pour permettre le passage d’une cheminée : « l’âne forme un chevêtre rampant » (Extrait du glossaire du charpentier)

Arase
Face supérieure d’un mur : « parfois le charpentier indique au maçon la hauteur de l’arase des murs, afin que la base de la charpente puisse être bien conçue » (Extrait du glossaire du charpentier)

Arasement
Face d’un assemblage, généralement perpendiculaire à l’axe d’un tenon et formant épaulement à la naissance de celui-ci. (Extrait du glossaire du charpentier)

Arbalétrier
Élément d’une ferme incliné suivant la pente du comble et recevant les pannes : « les arbalétrier, l’entrait et le poinçon constituent les pièces principales d’une ferme ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Arêtier
Pièce de charpente droite ou courbe, et délardée, placée à la rencontre de deux versants d’un comble, lorsque ceux-ci forment entre eux un angle saillant : « l’arêtier s’assemble généralement, en tête, dans le poinçon de la ferme et, en pied, dans un coyer, tandis qu’il reçoit les pannes et les empanons ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Aubier
Partie tendre d’un arbre, plus ou moins importante, selon les espèces, et située entre l’écorce et le bois parfait (ou cœur de l’arbre) : « chaque année, une partie de l’aubier se transforme en bois parfait ; le bois meurt alors, et n’est plus irrigué par la sève ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Avant-solier
Dans les constructions en pans de bois, poutre placée de niveau à l’extrémité des solives, et recevant la partie de façade se trouvant en encorbellement. (Extrait du glossaire du charpentier)

B

Bandeau
Planche ou bande de contreplaqué, fixée à l’extrémité de la saillie des chevrons, pour cacher ces derniers et former une ligne horizontale à la base du toit. Dans le cas d’un caisson sous saillie, le bandeau est rainé pour recevoir l’habillage ; par ailleurs, il est recommandé de pratiquer une moulure concave sur l’arête basse du bandeau, pour former une goutte d’eau. (Extrait du glossaire du charpentier)

Bardeau
Planchette de 2 à 4 cm d’épaisseur, fixée sur les solives d’un plancher ou en entrevous de celles-ci, et servant à recevoir l’aire de terre ou de chaux sur laquelle repose le carrelage. (Extrait du glossaire du charpentier)

Bâtard
Se dit d’un élément d’assemblage (généralement tenon, n’ayant qu’un arasement) mais venant cependant s’engager dans une mortaise et non dans une entaille : « on dit qu’une languette est bâtarde, lorsqu’elle comporte un seul épaulement ». (Extrait du glossaire du charpentier)

BBC
Bâtiment Basse Consommation, repose sur un concept de construction basse consommation avec une consommation d’énergie de 50 kWh/m²/an maximum. http://effinergie.org

Besace
Petit comble composé de deux versants inclinés se raccordant à leur sommet par un faîtage, et que l’on réalise pour le raccord d’une tour ronde et d’une noue, derrière une cheminée, ou à la place des chéneaux : « la besace permet l’évacuation des eaux de pluie dans des raccords de toiture en cuvette ou de niveau ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Bisaiguë ou besaigue
Un des outils à main essentiels du charpentier. La bisaiguë est composé d’une lame plate de 1 m à1,30 m de longueur environ, dont une extrémité est formée d’un ciseau ordinaire de 45 à 50 mm de largeur aux arêtes chanfreinées sur une longueur de 15 cm, tandis que l’autre extrémité a la forme d’un fort bédane ; en son milieu est fixée une douille creuse servant à tenir et à manier l’outil, lequel agit autant par son poids que part l’effort qui lui est imprimé. La bisaiguë sert aussi bien à dresser les surfaces ébauchées par d’autres outils (hache, herminette), qu’à faire sauter les parties de matières qui gênent, lors de la mise dedans. Sa maniabilité, son efficacité, en font un outil de tous les instant dans le taillage de la charpente traditionnelle. (Extrait du glossaire du charpentier)

Blanchir
Enlever les traces de sciage à l’aide d’un rabot ou d’une machine-ceci sans dégauchir les bois, ce qui réduirait trop leur section : « les bois de charpente peuvent être blanchis, pour que l’ouvrage ait un aspect plus fini ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Blochet
Pièce de bois moisée ou massive, de faible longueur et placée horizontalement au niveau de la sablière. Elle reçoit le pied de l’arbalétrier, et le relie à la jambe de force dans les combles à surcroît. Dans ce type de comble, lorsque les arêtiers et les noues sont de même conception que les fermes, ils comportent également des blochets. Cette particularité permet d’appeler fermes sur blochets les fermes ainsi conçues. (Extrait du glossaire du charpentier)

C

Cache-moineaux
Sorte d’entretoise placée entre les chevrons, lorsque ceux-ci forment une saillie : « le cache-moineaux peut reposer sur la sablière ou être posé devant celle-ci ». Il existe des caches-moineaux moulés, emboutis et contre profilés s’adaptant à divers matériaux de couverture ; ils portent alors plus généralement le nom de clausoirs. (Extrait du glossaire du charpentier)

Cambium
Tissu végétal en voie de formation, situé entre le liber et l’aubier : « chaque année, une partie du cambium se transforme en aubier, et une autre, plus réduite, en écorce ; dans le même temps, une partie de l’aubier se transforme en bois ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Cerne
Chacun des cercles concentriques qui apparaissent sur la coupe transversale d’un tronc d’arbre, et qui sont de couleur, de nature et d’épaisseur variables. Les cernes de printemps sont clairs, tendres, et plus larges que ceux d’automne. Le nombre de cerne permet de déterminer l’âge d’un arbre : « compte tenu de la croissance continue des bois exotiques, leurs cernes annulaires ne sont généralement pas apparents ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Charpentier
Homme de métier capable, selon son intelligence et son habilité, de concevoir, calculer, tracer, assembler et lever des ouvrages de charpente. (Extrait du glossaire du charpentier)

Cheville
Petit morceau de bois dur bien de fil, de section, circulaire (de 18 mm de diamètre environ), appointi à l’une de ses extrémités, et traversant de part en part un assemblage par tenon et mortaise : « la cheville agit sur la tire du tenon, et assure de ce fait une meilleur jonction de l’assemblage ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Cheville d’assemblage
Tige de fer dont l’une des extrémités est appointie, tandis que l’autre est garnie d’un trou ou d’un retour d’équerre. Elle sert à maintenir provisoirement les assemblages, lors de la mise dedans. Sa forme facilite son extraction.

Chèvre
Appareil de levage composé de deux montants (ou hanches) écartés à la base et assemblés au sommet par un boulon ; cet écartement est maintenu par des entretoises appelés épars. Lors de son utilisation, la chèvre est maintenue par deux haubans et un contre-hauban qui viennent s’amarrer à des crayons plantés dans le sol, ou à tout autre point fixe proche. Éventuellement, le contre-hauban peut-être remplacé par un pied appelé bicoq. Le cordage de manœuvre est amarré à la charge, passe dans la poulie du sommet, et vient s’enrouler sur le tambour d’un treuil, à un mètre sol environ : « la chèvre est rarement utilisé à notre époque ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Ciseau
Lame en acier trempé dont une des extrémités forme le tranchant de l’outil, tandis que l’autre extrémité se termine par une soie engagée dans le manche. Le dos de l’outil peut être plat (ciseau ordinaire du charpentier), biseauté (ciseau du menuisier) ou renforcé par un talus (et utilisé pour la réalisation de gros travaux de charpente). (Extrait du glossaire du charpentier)

Clameau
Crampon en fer à deux pointes, en retour d’équerre, dit aussi crochet d’assemblage. La forme particulière de ces pointes a pour but d’amener les assemblages à joindre, lors de la mise dedans des charpentes, afin que charpentier puisse tâter les tenons : « dans certaines régions, le clameau est employé dans des ouvrages définitifs, tandis que dans d’autres, il est utilisé uniquement dans des travaux provisoires ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Coefficient de transmission surfacique U
C’est le flux de chaleur qui traverse 1 m² de paroi pour un écart de 1°K (unité W/m²K)

Coefficient fenêtre Uw
Coefficient de déperdition pour les fenêtres, vitrage et menuiseries (unité W/m²K)

Coeur
Partie centrale du tronc d’un arbre, comprenant le bois le plus ancien, le plus dur et le plus foncé : « un bois tire à cœur lorsque débité, il se déjette en rive et se bombe du côté du cœur ». Bois à double cœur, bois dont la section transversale présente deux cœurs et un certain nombre de cernes annulaires distincts, qui appartiennent à deux troncs ou à deux branches d’importance sensiblement égale, mais dont les cernes annulaires périphériques sont communs. Bois à cœur excentré, bois dont les cernes sont plus larges d’un côté que de l’autre. (Extrait du glossaire du charpentier)

Colombage
Ensemble des poteaux placés verticalement dans les pans de bois. (Extrait du glossaire du charpentier)

Conductivité thermique (lambda)
La conductivité thermique mesure la quantité de chaleur qui traverse le matériau. Plus lambda est faible plus le matériau est isolant.

Contrefiche
Pièce de bois entrant dans la composition des fermes. Placée en position inclinée, elle s’assemble, en tête, sous l’arbalétrier, et, en pied, dans le poinçon : « la fonction de la contrefiche est de lutter contre la flèche (ou creux) que pourrait prendre l’arbalétrier sous la charge que lui transmet la panne. En étaiement, grande pièce inclinée (tronc d’arbre ou assemblage de madriers) soutenant la poussée des terres et d’un mur. (Extrait du glossaire du charpentier)

Contremarche
En escalier, pièce verticale comprise entre deux marches consécutives. Dans les escaliers à la française, la contremarche s’assemble dans une rainure pratiquée dans la marche supérieur, et se cloue derrière la marche inférieure ; dans les escaliers à l’anglaise, elle se visse le plus souvent contre un tasseau : « il existe des escaliers sans contremarches ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Corbeau
Morceau de bois, de fer ou de pierre, scellé dans un mur ou assemblé dans un poteau, et dont la partie en saillie supporte une pièce de charpente. (Extrait du glossaire du charpentier)

Cordeau
Corde très fine employée pour le tracé des épures et le réglage des charpentes au levage. Le cordeau d’épure, que l’on nomme aussi fouet, était autrefois en laine ; aujourd’hui, il est en coton, et son diamètre est de 1 à 2 mm. Le cordeau de réglage est en coton ou, mieux, en fibres synthétiques insensibles à l’humidité, laquelle risque de tendre le cordeau jusqu’à la rupture. (Extrait du glossaire du charpentier)

Coterie
Terme en usage dans le bâtiment, et particulièrement dans le Compagnonnages, pour designer les ouvriers qui travaillent sur les échafaudages, tandis que les ouvriers qui travaillent au sol sont appelés pays. (Extrait du glossaire du charpentier)

Couronnement
Assemblage des chevrons sur le faîtage de la charpente. Couronnement d’un poinçon, ensemble de coupe réalisées, suivant le lattis des versants, en tête d’un poinçon destiné à recevoir des arêtiers ou des noues, pour permettre au charpentier de régler ces derniers en hauteur, lors du levage. (Extrait du glossaire du charpentier)

Coyau
Chacun des chevrons courts placés à la base des combles à forte pente pour adoucir l’égout : « les coyaux sont taillés en sifflet et cloués sur ou contre les chevrons du comble ; par la brisure qu’ils produisent, ils donnent plus de mouvement à la toiture ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Coyer
Pièce de bois horizontale qui reçoit le pied d’un arêtier ou d’une noue. Le coyer est généralement posé à plat, lorsque le gousset est placé dans l’angle du mur, ou de chant,, lorsqu’il entre dans la composition de l’enrayure (il s’assemble alors dans le gousset, placé lui aussi de chant entre la ferme et la demi-ferme). (Extrait du glossaire du charpentier)

Croupe
Extrémité triangulaire d’un comble, comprise entre deux arêtiers : « la croupe peut être droite (ou d’équerre), biaise, normande ou alsacienne ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Culot
Dans un poteau, motif décoratif terminant un bossage. Ce dernier procure une butée à une contrefiche ou à lien. (Extrait du glossaire du charpentier)

D

Décharge
Pièce oblique destinée à s’opposer à la déformation d’un pan de bois : « l’inclinaison de la décharge est, en principe, inférieur à 60° ». Placer une pièce en décharge, lui donner une position inclinée, pour soulager un plancher, arc-bouter un mur ou contreventer une charpente. (Extrait du glossaire du charpentier)

Désabout
Dans un assemblage biais par tenon et mortaise, partie située dans le prolongement de l’about du tenon, mais au-delà des arasements. Le désabout permet d’obtenir un about toujours d’équerre, même quand les bois sont gauches. De plus, il renforce la partie fragile situé à l’intersection de l’arasement et de la face de la pièce. Coupe d’équerre effectuée à l’extrémité d’une coupe en sifflet, pour ménager une butée dans cette dernière.

Duramen
Partie du tronc d’un arbre situé entre le cœur et l’aubier. (Extrait du glossaire du charpentier)

E

Ebauchoir
Ciseau à bois totalement en acier, dont la lame est renforcé par un fort talus : « l’ébauchoir permet l’emploi du marteau, et peut résister à des efforts importants ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Echantignole
Cale triangulaire en bois, brochée ou assemblée sur l’arbalétrier d’une ferme pour maintenir les pannes dans leur position soit à dévers, soit face aplomb. (Extrait du glossaire du charpentier)

Embrèvement
Assemblage consistant en une entaille prismatique pratiquée dans une pièce de bois, et destinée à recevoir l’extrémité d’une autre pièce, taillée selon un profil inverse. L’embrèvement ne reprend que des efforts de compression. Il se compose d’un about, d’un pas et d’un talon, et éventuellement, d’un tenon et d’une mortaise. L’about peut être d’équerre par rapport à la pièce qui reçoit l’assemblage, ou être placé dans la bissectrice de l’angle que forment entre elles les pièces assemblées. En outre, l’embrèvement peut être découvert, c’est-à-dire apparent sur les faces de la pièce qui reçoit, ou couvert : dans ce dernier cas, il peut-être encastré de toute son épaisseur (lorsque la pièce qui reçoit est plus large), ou comporter des arasements (lorsque les deux pièces sont de même épaisseur). Enfin, l’embrèvement peut être simple, double ou triple. (Extrait du glossaire du charpentier)

Empanon
Chevron particulier placé dans le raccord d’une toiture, soit entre un arêtier et la sablière, soit entre un arêtier et une noue, soit encore entre une noue et un faîtage. (Extrait du glossaire du charpentier)

Encorbellement
Construction en saillie, débordant l’aplomb de la façade : « les pans de bois comportent souvent des encorbellements ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Engoulement
Motif animalier sculpté aux extrémités d’un entrait de ferme, pour traduire l’effort de traction qui sollicite cette pièce : « les entraits qui comportent des engoulements sont dits entraits engoulés ».( Extrait du glossaire du charpentier)

Enlaçure
Trou rond percé au travers d’un assemblage par tenon et mortaise, pour recevoir une cheville. (Extrait du glossaire du charpentier)

Enrayure
Ensemble des pièces de bois qui, posées de niveau, rayonnent autour d’un poinçon (c’est le cas des entraits retroussés, dans une tour ronde). Par extension, ensemble des pièces horizontales qui forment la base d’un comble. (Extrait du glossaire du charpentier)

Entrait
Pièce de charpente, généralement horizontale, joignant les deux arbalétriers d’une ferme : « simple ou moisée, l’entrait s’oppose à la poussée des arbalétriers, tandis qu’au milieu de sa portée, il est soulagé par le poinçon ». Entrait de demi-ferme, pièce de bois dont une extrémité repose sur le mur, tandis que l’autre s’assemble contre l’entrait de la ferme. Faux entrait ou entrait retroussé, dans une ferme en A ou sur blochets, pièce de bois qui, placée de niveau, délimite la hauteur de passage sous la ferme, soulage l’arbalétrier et supporte parfois le faux plancher. (Extrait du glossaire du charpentier)

Entre-écorce
écorce prise dans du bois sain, soit au niveau des souches (lorsque deux arbres sont accolés), soit à la jonction des grosses branches avec le tronc.

Epure
Dessin dans lequel les principes du trait sont employés sous la forme la plus simple, et qui permet d’effectuer l’établissage et le traçage des pièces de bois, et de trouver leurs coupes : « les épures de charpente sont battues, généralement à la grandeur de l’ouvrage à réaliser, sur une aire d’épure, à l’aide d’un cordeau préalablement graissé de blanc d’Espagne, de Meudon, etc. ». Epure au 1/10, épure permettant la recherche des coupes dans les raccords particulièrement complexes, ou lorsque le principe de la sauterelle est employé. Epure à la tourangelle, épure à l’échelle réelle, dans laquelle le trait carré nécessaire à l’épure de la ferme principale est employé pour tracer l’épure des arêtiers, des noues et demi-fermes de croupe ; la hauteur du comble étant la même dans tous les cas, il suffit de reporter sur la ligne de trave, et depuis la ligne d’axe, la longueur en plan de ces divers éléments, puis de joindre au sommet les points ainsi obtenus, pour déterminer la longueur au lattis de chacune des pièces. Aire d’épure, surface plane recouverte de parquet ou constitué de plâtras (salpêtre), sur laquelle les charpentiers battent l’épure. (Extrait du glossaire du charpentier)

F

Faîtage
Pièce de charpente placée horizontalement au sommet d’un comble : « généralement constitué d’un élément par travée, le faîtage relie les fermes entre elle, participe au contreventement de la charpente (avec les liens et les poinçons), et supporte la tête des chevrons ». Faîtage de pente, faîtage incliné, afin de permettre de conserver des versants plans sur un bâtiment dont les égouts horizontaux ne sont pas parallèles entre eux. (Extrait du glossaire du charpentier)

Ferme
Principal élément porteur de la structure des combles, destiné à recevoir les pannes, le faîtage et les chevrons. La ferme constitué par l’assemblage de plusieurs pièces, dont les principales sont les arbalétriers, l’entrait et le poinçon ; viennent ensuite, selon le type de la ferme : les contrefiches, les entraits retroussés, les jambes de force, les blochets, les aisseliers, etc. En charpente traditionnelle, les principaux types de fermes sont :

  • La ferme en A, qui se compose essentiellement de deux arbalétriers, d’un entrait retroussés et d’un poinçon
  • La ferme latine, due aux ingénieurs grecs ou romains de l’Antiquité, et composée, sous sa forme la plus simple, d’un entrait, de deux arbalétriers, d’un poinçon et de deux contrefiches.
  • La ferme à entrait retroussé, semblable à la ferme en A, et dont la partie basse des arbalétriers est soulagée par des jambes de forces assemblées dans des semelles qui reçoivent également le pied des arbalétriers.
  • La ferme sur blochets, ferme à entrait retroussé conçue pour s’adapter sur des exhaussements en maçonnerie construits au-dessus du dernier plancher, et pourvue de ce fait de blochets destinés à permettre l’assemblage de pied des arbalétriers et à les relier aux jambes de force, lesquelles se prolongent jusqu’au plancher, où elles s’assemblent dans des semelles.

Feuillu
Arbre indigène à feuilles caduques : « le chêne, l’orme, le frêne, le noyer, le peuplier, le bouleau, etc., sont des feuillus ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Flache
Dépression à la surface d’un plateau, ou arrondi d’une arête, provenant d’un tronc d’arbre dont les déformations n’ont pas pu être enlevées totalement, lors du débit. (Extrait du glossaire du charpentier)

Fût
Partie du tronc d’un arbre ne comportant pas de rameaux.

G

Gargouille
Entaille comportant un fond et deux joues verticales, et pratiquée à l’extrémité d’une pièce de bois pour lui permettre d’en recevoir une autre qui passe lisse ou qui comporte un léger moisement : « la gargouille est surtout employée pour permettre l’assemblage du faîtage et du poinçon ». (Extrait du glossaire du charpentier)

I

Isolation
Action de réaliser un isolement. L’isolation peut être phonique (et constituer une protection contre les bruits aériens et d’impact) ou thermique (assurant, dans une construction, la stabilité de la température). (Extrait du glossaire du charpentier)

J

Jambe de force
Pièce de charpente entrant dans la composition de certains éléments de structure tels que les fermes, les arêtiers et les noues (lorsqu’ils sont sur blochets, à entrait retroussés, etc.), et plus particulièrement destinée à soulager l’arbalétrier de la charge que lui transmet la panne, pour la reporter sur un appui stable (mur, poteau, semelle, etc.). (Extrait du glossaire du charpentier)

Jouée
Dans une lucarne, partie triangulaire comprise entre le poteau, la sablière et le chevron correspondant au lattis du grand comble : « l’ossature de la jouée est généralement formée de chevrons appelés tournisses ». (Extrait du glossaire du charpentier)

L

Lapin
Sobriquet par lequel les charpentiers appellent leurs apprentis. Petit outil à manche en bois, au sommet arrondi et doté d’une pointe effilé qui dépasse légèrement l’autre extrémité : « planté dans une pièce de bois ou dans une épure, le lapin maintien le cordeau, lorsqu’un coterie doit battre des traits seul ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Lien
Pièce oblique placée dans l’angle de deux autres pièces, pour les stabiliser par triangulation. Lien de faîtage, pièce oblique, placée généralement à 45° dans l’angle du poinçon et du faîtage, pour maintenir la ferme dans sa position verticale et assurer le contreventement longitudinal de la charpente. (Extrait du glossaire du charpentier). Lien de sablière, pièce oblique jouant le même rôle que le lien de faîtage, dans les constructions sur poteaux. Lien de panne, pièce destinée à soulager une panne dont la portée est trop longue ou qui comporte un porte-à-faux. Lien de pente, lien à dévers dont l’établissage exige qu’il vienne deux fois sur ligne, car il s’assemble obliquement dans deux pièces différentes. Lien à tenaille, lien croche, généralement double, entrant dans la composition des guitardes, et adoptant la forme d’une tenaille. Lien Mansart, lien qui, dans un comble à la Mansart, s’assemble contre le pied de l’arêtier du brisis et va soulager la panne de bris. (Extrait du glossaire du charpentier)

Linteau
Pièce horizontale, généralement en chêne, placée au-dessus d’une ouverture pour en former la partie supérieur et supporter la charge qui lui est superposée. (Extrait du glossaire du charpentier)

M

Maison passive
La Maison Passive, souvent appelée « maison sans chauffage », repose sur un concept de construction très basse consommation, basé sur l’utilisation de la chaleur passive du soleil, sur une très forte isolation (des murs, des fenêtres, etc…), l’absence de ponts thermiques, une grande étanchéité à l’air ainsi que le contrôle de la ventilation. http://www.lamaisonpassive.fr

Mi-bois
Enture destinée à assembler deux pièces de bois perpendiculaires entre elles ou placées dans le prolongement l’une de l’autre. Entaille à mi-bois, assemblage de deux pièces entaillées par moitié et placées dans un même plan, comme dans une croix de Saint-André. (Extrait du glossaire du charpentier)

Montant
Pièce verticale placée entre les battants de rive d’un bâti et s’assemblant dans les traverses. (Extrait du glossaire du charpentier)

Mordâne
Renfort ayant la forme d’un mors d’âne, et pratiqué au-dessus d’un tenon, pour le consolider lorsqu’il travail à plat ; il peut toutefois être employé sans tenon : « le mordâne a généralement 3 cm à sa base, et peut être à 45° ou aller tenter jusqu’a la face supérieur de la pièce ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Mortaise
Entaille borgne ou pratiquée dans toute l’épaisseur d’une pièce de bois, et destinée à recevoir un tenon. Mortaise droite (2), mortaise dont les extrémités sont d’équerre par rapport à la face de la pièce de bois. Mortaise à gorge (3), mortaise dont une des extrémités est dans le prolongement de la pièce qui porte le tenon tandis que l’autre forme l’about. Mortaise à double gorge, mortaise dont les deux extrémités sont en pente ; elle est destinée à recevoir deux pièces obliques qui s’opposent par leurs abouts. (Extrait du glossaire du charpentier)

N

N50
Débit de fuite à 50 Pascals normalisé par le volume du bâti

Noue
Pièce de charpente droite ou courbe, et rencreusée, placée à la rencontre de deux versants d’un comble, lorsque ceux-ci forment entre eux un angle rentrant : « bien que placée à l’inverse de l’arêtier, la noue en adopte les conceptions et présente les mêmes particularités ».
Noue chanlattée, noue dont la fourrure, ou chevron de noue, est constituée par deux chanlattes accolées qui permettent aux empanons d’avoir des coupes tournisses.
Noue sur lierne, noue dont la fourrure est clouée directement sur elle pour recevoir les empanons, tandis que les pannes se fixent contre ses faces.

Noulet
Petite noue entrant dans la composition de divers raccords creux, tels ceux des lucarnes : « le noulet se distingue de la noue par le fait qu’il ne se raccorde pas avec le faîtage du grand comble et qu’il est situé dans la chambrée des chevrons ». (Extrait du glossaire du charpentier)

O

Oulice
Assemblage par tenon et mortaise d’une pièce verticale dans une pièce inclinée, dans lequel l’about du tenon est coupé d’équerre par rapport à la face de la pièce et non à l’arasement. Éventuellement, cet assemblage peut être renforcé par un embrèvement : « la pièce qui porte un assemblage à oulice se nomme tournisse ». (Extrait du glossaire du charpentier)

P

Panne
Pièce de bois généralement posée de niveau sur les arbalétriers, où elle reporte les charges que lui transmet la couverture, tout en reliant les fermes : « la panne peut être placée à dévers ou face aplomb, et est bloquée sur les arbalétriers par une échantignole et des clous. On dit qu’une panne à dévers panne bien lorsqu’elle est prise dans un bois sans gauche et qu’elle repose parfaitement sur ses appuis, tandis que les chevrons portent sur toute la largeur de son chant ».
Panne de bris, panne d’un comble à la Mansart, situé au raccord du brisis et du terrasson. Panne faîtière, panne posée à dévers au sommet d’un comble. (Extrait du glossaire du charpentier)

Pans de bois
Ouvrage dont la structure est composée d’une ossature principale en charpente assemblée et qui reçoit un remplissage en maçonnerie légère. Cette structure comprend des sablières hautes et basses, des poteaux corniers et de remplissage, des décharges ou guettes, des tournisses, des croix de Saint-André. (Extrait du glossaire du charpentier)

Piquage
Opération qui consiste à déterminer par des piqûres, à l’aide du plomb et du crayon (ou du compas), l’emplacement des assemblages sur les faces des bois. (Extrait du glossaire du charpentier)

Piqûre
Chacun des points tracés sur des pièces de bois, lors du piquage : « chaque piqûre est prolonger par une queue, appelé queue de piqûre, et destinée à permettre de repérer plus facilement cette piqûre ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Poinçon
Pièce verticale, souvent de section carrée, qui entre dans la composition des fermes, à l’axe desquelles elle se place généralement. En tête, le poinçon reçoit les arbalétriers, et, en partie basse, le pied des contrefiches, tandis qu’il s’assemble sur l’entrait pour le soulager au milieu de sa portée. Perpendiculairement au plan de la ferme, il reçoit le faîtage et les liens de faîtage, qui stabilisent la ferme dans sa position verticale. (Extrait du glossaire du charpentier)

Q

Q4
Débit de fuite à 4 Pascals normalisé par la surface de parois froides, hors plancher bas

R

R G E
Reconnu Garant de l’Environnement : l’Etat et l’ADEME on lancé, en 2011, la mention « RGE ». Elle inscrit les professionnel dans une démarche de renforcement de la qualité de leurs compétences et de leurs prestations en matière d’économie d’énergie.
A partir de juillet 2014, seuls les professionnels bénéficiant d’une qualification « RGE » rempliront les critères d’éligibilité à l’éco-conditionnalité des aides publiques.
http://renovation-info-service.gouv.fr/

Rameneret
Signe conventionnel servant à divers usages : a. comme ligne de repère permettant d’établir un bois taillé à ses deux extrémités et remis plusieurs fois sur ligne dans des positions différentes (poinçon d’une ferme, par exemple).b. comme signe particulier d’une coupe à exécuter sur le chantier et laissée en attente à l’atelier (pied de poteau, de lucarne, de hangar ; pannes ; etc .) : « une coupe de panne laissée au rameneret » ; c. comme ligne de niveau à + 1 m du dessus des dés de fondation, dans un hangar sur poteaux ; d. comme repère de la naissance d’une courbe ; e. en escalier, comme repère de chacune des lignes aplomb servant à positionner une coupe à crochet dans une courbe. (Extrait du glossaire du charpentier)

Résistance thermique R
Capacité d’un matériau à résister aux flux de chaleur (unité m²K/W). Si R augment U diminue.

Robinier
Arbre d’Amérique du Nord, introduit en 1601 en France, où on l’appelle parfois, à tort, l’acacia. (Extrait du glossaire du charpentier)

S

Sarking
Technique d’isolation en continu par l’extérieur des toitures, généralement avec des panneaux en fibre de bois haute densité.Ce système permet d’obtenir une excellente étanchéité à l’air et une rupture des ponts thermiques, notamment au niveau de l’arase des murs.

Sauterelle
Instrument formé de deux branches mobiles, reliées à une extrémité par un axe : « la sauterelle sert à relever et à reporter les angles et les coupes rectilignes ». Tracé à la sauterelle, un des procédés du trait de charpente qui consiste à utiliser l’intersection des plans que déterminent dans l’espace les faces des pièces, pour obtenir les coupes qu’engendre leur rencontre. (Extrait du glossaire du charpentier)

Sève
Liquide nourricier circulant dans le cambium des arbres et irrigant l’aubier. La sève brute monte, au printemps, des racines aux feuilles ; la sève élaborée descend, en automne, des feuilles aux racines : « la sève est constitué essentiellement de sucs salins, de résine, de gomme, d’amidon et de glucose ». (Extrait du glossaire du charpentier)

Solivage
Ensemble des solives qui supportent le parquet et le plafond d’un étage. Solivage apparent, solivage dont les solives, buchées à l’herminette ou rabotées, sont apparentes en sous-face. (Extrait du glossaire du charpentier)

V

VMC double flux
Système de ventilation où l’entrée et la sortie d’air sont mécanisées. Système muni d’un échangeur thermique permettant de récupérer pour l’air neuf entrants la majorité des calories contenu dans l’air sortant.

VMC Hygro B
Système de ventilation mécanique par extraction assujetti au taux d’humidité de l’air

Volige
Planche de longueur et de largeur variables, épaisse de 8 à 18 mm, qui se cloue sur les chevrons et supporte le matériau de couverture ou la zinguerie. (Extrait du glossaire du charpentier)

Z

Zag
Autre nom de l’égoïne. (Extrait du glossaire du charpentier)